Pour la plupart des passereaux, un an et des centaines voire des milliers de kilomètres séparent le moment où une plume de vol grandit et celui où elle est renouvelée. Les plumes sont résistantes, légères et durables mais malgré le soin que l'oiseau prend pour les entretenir régulièrement elles s'usent et se dégradent inévitablement au fil du temps. |
Les sollicitations répétées ne sont pas la principale raison de l'usure, les agressions climatiques et du milieu provoquent bien plus de dégâts. L'usure ne peut être retenue comme critère d'âge que chez très peu d'espèces, notamment en automne pour les Rousserolles, Fauvettes des jardins, Hypolaïs adultes qui renouvellent leur plumage en Afrique. |
L'usure par frottement |
Les tertiaires assurent la liaison entre l'aile et le corps. Le frottement contre les flancs engendre une usure qui réduit la rigidité de l'aile et donc la portance. La queue agit comme gouvernail, les rectrices sont disposées symétriquement par rapport à la paire centrale et s'étalent à gauche et à droite. Ce mouvement antagoniste se traduit par une usure par frottement parfois très importante au niveau des rectrices centrales notamment chez la Fauvette grisette Sylvia communis et la Fauvette babillarde Sylvia curruca. |
Effet des radiations solaires |
La lumière solaire vive agit défavorablement sur la kératine et les pigments incorporés qui constituent la plume. Les rémiges externes se recouvrent partiellement l'une l'autre et ce ne sont que les extrémités des plus longues qui subissent les radiations solaires. Cette partie exposée commence par se décolorer, la structure des barbes et barbules perd sa cohésion , les barbes se séparent, cassent en entraînant la rupture du rachis. Ce sont surtout les espèces qui hivernent en Afrique qui présentent cette forme d'usure. |
Les carences alimentaires |
Une carence alimentaire lors du nourrissage des poussins
provoque une déficience dans la formation des plumes au niveau de la
structure et de la pigmentation. |