Grive litorne Turdus pilaris |
Identification |
Originaire de la Sibérie, la litorne s'installe dans les Ardennes belges et y niche depuis 1967. Nettement plus colorée que ses cousines, elle s'identifie facilement sur le terrain. Par la taille, elle se situe entre la musicienne et la draine. La teinte gris bleu de la tête, la poitrine de chamois à brun roux largement tachetée de brun noirâtre, les ailes et le manteau brun cannelle , le dos et le croupion bleuâtre et la queue sombre la caractérisent et dissipent tout risque de confusion. |
|
|
|
|
1 | 2 |
En
hivernage, les litornes forment d'importantes volées qui pâturent dans les
champs. En période de gel, elle dépouille d'abord les aubépines
et ensuite les autres arbustes à baies, mais ne s'approche des
maisons que lorsque l'enneigement se prolonge. |
votre jardin et repousser tous les autres oiseaux pour défendre son viatique. Par le baguage et la reprise d'oiseaux qui peuvent rester ainsi plus de huit jours sur place on constate que les pommes distribuées régulièrement assurent la survie mais l'oiseau ne grossit pas, malgré cette alimentation facile, dès que la neige disparaît l'oiseau retourne à sa nourriture de base.
|
Sexe |
La litorne présente un dimorphisme sexuel parfaitement visible par l'observation de l'oiseau en main. Dans de bonnes conditions d'éclairage, la distinction est également possible sur le terrain. |
3 | 4 | 5 |
Chez le mâle, les plumes de la calotte présentent une tache noirâtre qui s'étale largement de part et d'autre du rachis, les rectrices apparaissent noires. Ni la densité du brun roux à la poitrine, ni la couleur du bec ne constituent des critères de sexe.
|
Une faible différence de coloration apparaît parfois au niveau du dos gris parsemé de brun, l'appréciation requiert une bonne lumière et une certaine expérience. |
|
| ||||
6 | 7 | 8 |
Chez la femelle, les plumes de la calotte présentent une tache noirâtre qui longent le rachis sans vraiment s'en écarter ce qui donne une teinte plus claire au sommet de la tête, les rectrices apparaissent brunâtres. |
La coloration du dos tend vers le gris à reflets verdâtres, cette appréciation reste délicate et subjective surtout chez les oiseaux de 1Y/2Y. |
Variations individuelles |
9 | 10 | 11 | 12 |
13 | 14 | 15 |
En Belgique, l'observation de la litorne en hivernage se concentre essentiellement sur les mois de décembre, janvier et février. Les sus-caudales présentent une diversité importante, les photos 9 et 11 font penser respectivement à un mâle et une femelle. Les cas 10 et 12 plus ambigus s'observent très fréquemment. |
Chez de nombreuses espèces, la couleur du bec évolue avec la montée des hormones sexuelles. Ainsi la couleur jaune permanente apparaît chez le merle mâle ou une couleur bleuâtre temporaire chez le pinson des arbres. Chez la litorne, il existe des stades de coloration très différents sans que l'on puisse les relier avec certitude à l'âge ou au sexe des hivernants. |
Le plumage juvénile | |||||
16 | 17 | 18 |
En Belgique, le baguage de grives litornes en plumage juvénile se révèle très rare et réaliser une photographie s'avère très difficile. Il faut donc se référer à la littérature pour apprendre que les couvertures alaires ressemblent à celles d'autres turdidés. Les petites et moyennes couvertures se caractérisent par une tache apicale claire s'étendant le long du rachis. |
16. La grive musicienne montre pour les petites
couvertures des taches se prolongeant le long du rachis. Les taches des
couvertures moyennes n'affectent que le vexille externe. |
|
|
Le plumage
postjuvénile Cette mue concerne les plumes de contour et n'affecte que peu les plumes de vol. |
19 | 20 | 21 | ||
19. Les
taches apicales des petites couvertures (1) totalement muées se réduisent
à un liseré.
|
|
20. Certains oiseaux ne muent aucune grande couverture, l'observation des plumes de l'alula peut montrer une différence de génération. Al 1 de forme arrondie et de teinte proche des couvertures moyennes adjacentes se distingue de Al 2-3 non muées et plus effilées. |
21.La forme pointue des rectrices non muées définit un critère pour l' oiseau 1Y/2Y.
| |
|
|
|
|
Le plumage
postnuptial Cette mue concerne tout le plumage |
23 | 24 | 25 | ||
L'aile apparaît uniforme en teinte et dimension des plumes, seul un léger liseré subsiste parfois aux extrémités. |
|
L'extrémité des 3 plumes d'alula muées s' arrondissent et Al 2-3 prennent une teinte semblable aux couvertures primaires également muées.
|
Les rectrices muées montrent une extrémité large et arrondie. | |
|
|
|
|
|
Détails |
26 | 27 | 28 |
26. Quelques plumes sétiformes rudimentaires assurent
une faible protection aux narines disposées latéralement. |
28. De nombreuses plumes sétiformes rudimentaires garnissent les deux mandibules et protègent les commissures sur une longueur inhabituelle par rapport aux autres espèces de passereaux.
|
|
|
Grive draine Turdus viscivorus |
Bien
que rébarbatif, l'apprentissage des noms scientifiques (en latin et
écrits en italique parfois entre parenthèses) s'avère essentiel
pour différencier les espèces.
|
|
Identification |
1 | 2 | 3 |
Avec une longueur alaire entre 149 et 162 mm, un poids
de 100 à 148 gr la draine se distingue aisément des musiciennes ou mauvis
nettement plus petites. Morphologiquement, elle n'est pas très éloignée de
la litorne mais s'en différencie nettement par l'aspect du
plumage. |
|
4 | |
5 |
Sexe |
La détermination du sexe est impossible par l'observation du plumage. Les longueurs alaires du mâle et de la femelle montrent peu de différence de plus, les draines nordiques légèrement plus grandes augmentent le chevauchement des mesures. La possibilité de déterminer le sexe se réduit à l'observation d'une plaque incubatrice chez une femelle nicheuse.. |
Age |
6 | 7 |
Les oiseaux
juvéniles effectuent une mue postjuvénile partielle à la fin de l'été,
elle comprend en général les plumes de la tête et du corps, les PC, MC et
une partie des GC. Il existe cependant quelques variations individuelles
en corrélation avec la date d'éclosion. De 0 à 9 GC peuvent être
renouvelées (Doc 9 page 116). |
Photo 7 Peu d'oiseaux
muent Al1, les plumes juvéniles montrent une lisière claire au vexille
externe (1) La mue postnuptiale
complète s'étale sur +/- 90 jours (doc 10 page 70) et peut débuter fin
mai. Photo 8 L'aile complètement muée prend une teinte plus uniforme avec les taches aux extrémités des MC (9-1) chamois. Les GC montrent une lisière claire moins prononcée et surtout aucun seuil n'apparaît entre elles (8). Photo 9 Les plumes d'alula présentent une pointe arrondie et Al 2 ne montre qu'une légère lisière chamois (9-2).
|
8 | 9 |
Les rectrices juvéniles pointues deviennent larges et arrondies lors de la première mue (10). Toutefois l'usure rend la distinction parfois difficile (11). Il faut aussi garder en mémoire que le remplacement d'une rectrice juvénile perdue accidentellement conduit à une plume de 2ème génération. | |||
10 | 11 |
|
Détails |
12 | 13 | 14 |
12. Un nombre important de plumes sétiformes garnissent les commissures aussi bien à la mandibule supérieure qu'inférieure. Ces organes tactiles sont implantés dans une zone fortement innervée et jouent le rôle de détecteurs pour positionner les baies. |
13.
Les grands "poils" sont dirigés latéralement à 45°. |