Identification et comportement | |
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La Linotte mélodieuse (carduelis
cannabina), petit fringillidé commun en Europe, terrestre,
grégaire et peu farouche vit dans les strates proches du sol avec une
prédilection pour les plaines sèches, les jachères, les landes pour
autant qu'elle y trouve verdure, semences, ainsi qu' arbustes ou buissons
bas. |
En vol, un panneau alaire (3a-4a-5-6) permet
de l'apercevoir de loin, les rectrices peuvent également montrer une plage
blanche variable suivant l'étalement de la queue (3b- 4b) |
Sexe | |
Sur le terrain, avec un peu d'expérience, des
conditions de lumière favorables, le sexe peut être déterminé par
l'observation de l'oiseau. La femelle montre une teinte générale
plutôt gris brun par rapport au brun roux du mâle. En automne, les plumes
de la poitrine du mâle présentent une teinte brun chamois assez
uniforme (1) alors que chez la femelle des stries plus foncées
parcourent l'ensemble de la poitrine (2). |
Pour les juvéniles en été, les
postjuvéniles et les adultes en automne, l'observation en main du liséré
blanc aux rémiges primaires P7- 9 constitue un critère fiable. L'espace (a) entre le rachis et la plage blanche du vexille externe mesure moins de 0,5 mm chez le mâle (photo 7c) et plus de 0,5mm chez la femelle (photo 8c). A voir également la photo ( 13 haut) qui montre l'aile d'un mâle tandis qu'en ( 13 bas) il s'agit d'une femelle. La différence de dessin aux plumes de poitrine, constitue le meilleur critère pour les oiseaux en plumage postnuptial ou postjuvénile. (voir photo) |
Age | |
7 | ||||
5 | 6 | 8 | ||
( 5 ). Chez l'adulte, les GC (a) montrent un
vexille brun roux; seules les GC externes laissent apparaître un centre
foncé; ces plumes ne présentent aucune extrémité claire. |
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Détails | |
Des plumes sétiformes (9a-10b) bien plus élaborées que les simples poils des insectivores protégent les narines et les commissures. Les déchets de verdure et la terre collés au bec (10c) montrent que la linotte consomme de la verdure qu'elle cherche au sol. | ||||
9 | 10 |
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Dans l'ouvrage "LA COULEUR DES
OISEAUX et ses mystères", Maurice Pomarède* s'appuie sur de
nombreuses observations pour expliquer le mécanisme de la création et de
la distribution des couleurs dans les plumes des oiseaux. | |
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Formation de la couleur d'une plume | |
La couleur d'une plume peut être due à
la pigmentation, la mélanisation, ou à des dispositions structurales |
C) La couleur structurale répond à des lois de physique optique, elle résulte de microparticules qui réfléchissent ou absorbent certaines longueurs d'ondes de la lumière. Cette disposition concerne surtout la couleur bleue et fait apparaître des reflets irisés ou change la teinte selon l'angle d'observation comme chez les pigeons, l'étourneau et les corbeau. |
Pigmentation de la plume | ||
13a | ||
12 | 13b |
14 | 15 |
La plume se forme dans une dépression de la
peau appelée follicule ou papille (12) selon les auteurs.
Cette zone particulièrement bien irriguée par le sang au moment de
la croissance distribue les pigments dans la plume. |
On ne peut que s'émerveiller face ce
phénomène biologique qui se reproduit un nombre incommensurable de
fois avec un nombre négligeable d'erreurs . |
Le plumage nuptial de la linotte mâle |
Le chant des mâles constitue un
signal auditif pour les oiseaux qui habitent des milieux touffus ou
qui vivent dans les grands espaces. |
Selon les espèces, l'acquisition du plumage
nuptial | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Observations d'oiseaux capturés en vue du baguage |
16 | 17 Gros plans 1 2 | 18 |
L'évolution entre le plumage d'automne- hiver (16-17-18) et celui du
printemps- été (19-20-21) caractérise l'espèce. En (16-17) les plumes de poitrine et en (18) les plumes de la calotte présentent une coloration brun chamois sans la moindre trace de rouge apparente. Les gros plans (17- 1 et 2) montrent une plume face externe à gauche et face interne à droite : 17-1. Une plume de poitrine typique du plumage automnal; elle comprend une zone duveteuse à la partie proximale tandis que la partie distale présente une structure de barbes et barbules relativement bien accrochées, elle forme le contour de l'oiseau. La teinte de cette partie va évoluer pour atteindre une teinte rouge au printemps. |
.17-2 Chez certains
oiseaux, quelques plumes rougeoyantes se trouvent dispersées sur la
poitrine. La littérature scientifique ne s'attarde guère sur ce sujet. Deux hypothèses peuvent être soulevées : - une évolution en rapport avec l'ensoleillement exceptionnel de septembre et octobre qui aurait activé prématurément la transformation des caroténoïdes - un taux d'hormones bien que faible aurait été suffisant pour que le phénomène de coloration se réalise partiellement. Il conviendrait d'étendre l'observation sur un grand nombre d'oiseaux, un appel est lancé aux bagueurs |
19 | 20 | 21 |
En (19) et (20) les plumes de poitrine et de
la calotte du mâle montrent les signes habituels d'usure par abrasion mais
contrairement au rougequeue à front blanc le centre de la plume brun
chamois au départ devient progressivement rouge.
En 21 le mélange de plumes brunes (a) et rouges (b) met en évidence un changement plus profond qui ne peut être attribué à l'usure Au printemps, la femelle conserve la même apparence . La teinte rouge résulte d'une pigmentation par les caroténoïdes et ceux-ci doivent avoir obligatoirement été distribués lors de la formation des plumes (12). Pour une raison mal connue le processus de pigmentation a été interrompu et la plume à pris une teinte brun chamois. Cette inhibition peut être due à un élément chimique ou un phénomène biologique et elle disparaîtrait au printemps ce qui permettrait la reprise du processus de coloration par les pigments existants. Les caroténoïdes présents depuis la mue et en "sommeil" peuvent être réactivés soit par: 1 - l'exposition à la lumière dans les quartiers d'hiver 2 - l'élévation de température 3 - les hormones sexuelles |
Chez les femelles soumises aux mêmes
conditions d'alimentation, de température et de luminosité, les hormones
sexuelles inhibent les caroténoïdes, ce qui expliquerait la couleur
identique toute l'année Au printemps, les hormones sexuelles mâles particulièrement abondantes se diffusent dans les plumes et pourraient réactiver les pigments tout en affaiblissant la mélanine. Il faut noter qu' un mâle encagé en automne ou en revalidation et qui a donc bénéficié des mêmes conditions de mue que ses congénères ne rougit pas au printemps. On peut croire que le statut forcé de célibataire influence le taux d'hormones ce qui empêche la reprise du processus de pigmentation. Cette hypothèse basée sur les recherches exposées dans le livre (11) propose une explication qui sera peut-être confirmée ou infirmée, un jour, par des recherches en laboratoire. En attendant, prenons du plaisir à observer les linottes mâles dans leur parure nuptiale. |
La couleur jaune de cet
oiseau provient de lutéine absorbée lors de la mue, alors que
carotène et canthaxanthine provoquent orangé et rouge vif.
La présence d'une fleur de pissenlit sert uniquement de témoin pour établir la densité du jaune. |