Les oiseaux nicheurs locaux souffraient du temps très maussade en ce début mai. La fréquentation se caractérise par un passage rapide à intervalle de plusieurs heures. En 1-2 le sexe du geai et de la pie ne peut être déterminé par contre en 3 la sveltesse et la teinte pastel du ramier  et surtout les souillures au ventre (5) font penser à une femelle; en 4 ce merle est, avec certitude, une femelle ce qui laisse croire que les  nicheuses trouvaient ainsi un moyen de s'alimenter rapidement sans trop délaisser le nid.

En 8, jeunes et adultes se restaurent calmement. La photo 9 constitue une surprise et une observation très intéressante l'accenteur mouchet retrouve le chemin du nourrissage mais il constitue une becquée de débris de maïs alors qu'il était plutôt friand des arachides moulues. Peut-être nourrit-il sa partenaire au nid et que la poudre d'arachide s'avère intransportable ?
En 10, le 2 juin l'accenteur se constitue encore une béquée, il adopte toujours la même trajectoire de départ.

11. Le 14 août un merle juvénile  reste éloigné du maïs tandis qu'une femelle s'y restaure sans lui donner la béquée, on peut penser qu'elle  préfère  consacrer les proies vivantes qu'elle capture à un ou plusieurs jeunes.
12 - 13, Le 17et 18 août, au moins deux jeunes accenteurs autonomes viennent au nourrissage sans aucun adulte, ceux-ci les ont peut-être déjà  nourris,  cachés dans la végétation.  Ils connaissent le maïs; celui de la photo 12,  choisit mal le débris qu'il voudrait avaler.
En 13  l'expérience porte ses fruits. il est réconfortant de constater que dans des moments difficiles l'alimentation hivernale constitue une alternative utile.
14. Ce jeune ramier, à l'abri dans un sapin proche du nourrissage, se nourrit de baies de sureau, et le maïs ne l'intéresse pas, est-il un descendant d'un adulte (3-5) observé régulièrement sur la dalle fin mai ?   

Les boules de graisse, les arachides et le tournesol constituent la nourriture hivernale favorite des mésanges. En août septembre la forte proportion de jeunes oiseaux encore trop maladroits pour ouvrir une graine entraîne un gaspillage important, pour cette raison les mangeoires trémies ne sont pas approvisionnées. Les grosses boules de graisse ont été préférées pour assurer une piste d'atterrissage plus accessible aux deux espèces de jeunes mésanges et aux quelques moineaux intrépides. (16-17).

Pendues au sommet d'un piquet, les débris occasionnés par les coups de bec et l'accrochage par les pattes tombent au sol ce qui entraîne un gaspillage qui néanmoins intéresse moineaux et accenteur.
Cependant, au sol ces débris se dégradent vite et il ne convient pas de favoriser cette récupération; par contre avec un plateau établit (15-2) sous la boule, les mésanges de rang social inférieur auront accès à un complément de même qualité.
Un autre plateau (15-3) abrite des arachides moulues.

Photo 20: Oiseau en plumage juvénile, caractérisé par une structure lâche due à la faible densité des barbules des plumes et une teinte générale terne (a-b-d). L'absence de la raie noire à la poitrine (c) ne permet pas d'établir le sexe de cet oiseau.
Photo 21: oiseau adulte de >1Y le plumage bien serré affiche des teintes vives (a-b-c). La raie ventrale constitue le principal critère de sexe.
Photo 22: Pour passer du plumage juvénile au plumage postjuvénile la mésange effectue une mue partielle qui ne comprend pas les rectrices.  La perte de la queue de ce jeune oiseau résulte d' un accident ou d'une mue de stress.

Agressé par un prédateur l'oiseau peut perdre subitement toute les rectrices ce qui désarçonne l'agresseur et suffit parfois à lui sauver la vie. Les rectrices repousseront mais comme plumes de 2ème génération et les observations propres aux plumes d'un oiseau juvénile ne sont plus valables.
Photo 23: Chez le mâle adulte, la gorge porte une large tache noire ( photo 21b) qui se prolonge par une raie s'élargissant jusqu'à former une tache entre les pattes.
Photo 24: La partie noire à la gorge est réduite et plus diffuse mais surtout la raie ventrale s'évanouit dans le bas de la poitrine sans former de tache entre les pattes.

Le nourrissage permet d'observer en détail un oiseau que l'on attend pas à cet endroit. Ce rougequeue à front blanc, mâle postjuvénile, intrigué par le va-et-vient des mésanges se pose sur le piquet . Il nous reviendra au printemps très nettement plus coloré sans avoir effectué une mue prénuptiale, L'usure normale des plumes en (a b c) suffit à lui donner des couleurs éclatantes.
La tache apicale chamois (26 d) des GC montre que l'oiseau est de 1Y.

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La modification d'apparence des mâles au printemps peut provenir de l'usure (A), d'une mue prénuptiale (B) ou d'une activation des pigments par la montée des hormones sexuelles (C).
A:
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B:
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C:
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Le 11 octobre un premier rougegorge se présente au nourrissage et repère très vite les arachides broyées (27-28). La flèche montre un détail que l'on ne retrouve pas sur la photo (29). Cet oiseau probablement en escale de ravitaillement ne sera pas présent plus de 2 jours.

Le 17 octobre, un rougegorge s'alimente à nouveau aux arachides, il diffère du premier la zone orangée ne s'enroule pas autour de l'aile. Il ne se présente que quelques jours et poursuit probablement sa migration après une halte alimentaire.

Les moineaux ne sont nés ni acrobates ni voltigeurs mais doués une faculté d'adaptation remarquable.
Après avoir été intrigué par le manège des mésanges autour d'une boule, l'un d'eux a délaissé hardiment le maïs concassé pour goûter à cet étrange "fruit" accroché à un piquet. Ce ne fut pas simple de se poser, ni d'atteindre l'intérieur du filet; mais la persévérance fait partie des gènes de l'espèce.  La voie étant ouverte, un groupe de mâles s'y accrochent sans susciter de querelles comme les mésanges.

32-33 Observer une fauvette à tête noire fin décembre constitue une surprise probablement à mettre en rapport avec l'automne qui se prolonge sans grosse gelée. Comment celle-ci a-t-elle pu découvrir un minuscule tas d'arachides moulues dans un environnement  inhabituel pour l'espèce?

34- La graine de tournesol constitue un aliment de choix pour les oiseaux capables de l'ouvrir toutefois son prix s'avère un élément à ne pas négliger; aussi faut-il réduire au maximum le gaspillage provoqué par les mésanges qui en perdent beaucoup. Il convient de limiter la quantité proposée et de disposer la mangeoire à proximité d'un perchoir pouvant servir "d'enclume".
 

35- La mésange maintient la graine entre les pattes et la martèle du bec pour l'ouvrir.
36- Cet oiseaux se montre très adroit et parvient à extraire l'amande; ce n'est pas toujours le cas beaucoup de graines tombent au sol entières ou en débris.
37- Si "l'enclume" surplombe un sol dégagé d'autres oiseaux pourront récupérer les débris (accenteur, rougegorge) ou les graines entières (pinsons, verdiers).