Vers ossification                
 
  Identification  
Plumage    
         
   
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La forme trapue, le plumage chatoyant, le comportement et les cris permettent d'identifier la sitelle torchepot (sitta europaea) sans risque de confusion.
1. La tête; un trait noir partant du bec passant par l'oeil pour atteindre la nuque sépare la calotte bleue de la joue blanchâtre.
2. Une teinte  ocre noisette sans détail couvre la poitrine, les flancs et le ventre.
3. La teinte bleuâtre s'étend sur les parties supérieures du corps. La partie non recouverte des rémiges  subit les effets de l'usure, elles deviennent progressivement plus ternes avec des liserés plus clairs.
4. Les rectrices mesurent toutes de 45 à 47 mm ce qui donne à la queue courte  une forme très droite qui dépasse peu l'extrémité de l'aile.

5. Les longues sous caudales blanc et ocre soutiennent efficacement les rectrices.
6. La rectrice centrale R1  montre une teinte uniforme bleuâtre. Les deux vexilles de même importance rendent la plume symétrique.
7. Les rectrices R4-6 présentent au vexille interne une tache blanche (4a et 6 ) enserrée entre l'extrémité grisâtre et le corps de la plume bleuâtre. En plus, pour R6 cette tache blanche se prolonge au vexille externe par un bord blanc de +/- 10mm de long (4a et 5).
De R1 à R6 le vexille externe se rétrécit de plus en plus et les rectrices  deviennent dissymétriques. La sittelle ne remplace aucune rectrice lors de la mue postjuvénile, la forme des rectrices n'est donc pas un critère  d'âge.
   
Comportement    
     

La sittelle excelle dans l'art de se mouvoir sur les troncs d'arbres et se montre nettement plus adroite dans cet exercice que les pics et les grimpereaux. Chez la sittelle, à l'inverse de ces deux espèces, les rectrices  arrondies sans rachis renforcé (6-7) ne peuvent constituer un troisième point d'appui.  Elle escalade les troncs à vive allure mais peut aussi les dévaler  la tête en bas.
Strictement cavernicole elle utilise souvent une loge de pic pour nicher et  elle maçonne l'entrée à sa mesure avec de la boue mélangée de salive qui forme un torchis d'où son nom de torchepot.
Lorsqu'elle décide d'occuper un nichoir artificiel, elle reproduit le même comportement (8). La structure toujours en place (a) et les traces de la partie effondrée (b) permettent d'évaluer l'apport de boue qui fut nécessaire. En (c) le trou d'entrée a simplement été légèrement ovalisé ce qui laisse supposer que l'apport de boue avait une autre raison, peut-être créer un tunnel de sécurité semblable au nichoir à balcon (voir site ci-dessous). Si c'est le cas en plus d'être une grande bâtisseuse, la sitelle pourrait se révéler être un génie militaire.

     
8     Loupe 1     Loupe2 http://www.lallement.org/balcon.htm

 
 
     
Sexe        
         
   

Pour un oiseau posé, la différence de coloration du plumage entre le mâle et la femelle  se réduit à une relative pâleur de cette dernière, ce qui ne peut constituer un critère fiable. Par  contre, en main, la coloration des aisselles ocre chez la femelle et  brun noisette chez le mâle permet de séparer Madame (7) et Monsieur (8). Sur le terrain ce détail se voit très difficilement.

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Age    
     
 
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9. La mue postjuvénile des couvertures alaires se limite aux petites couvertures et à quelques couvertures moyennes ce qui rend la recherche d'une limite de mue difficile. Les MC renouvelées (b) présentent la même teinte bleuâtre que les scapulaires tandis que les MC  externes non muées (a) diffèrent par une légère teinte bleu grisâtre. L'examen de la pneumatisation du crâne s'avère le critère le plus fiable.

10. Il faut attendre la première mue postnuptiale pour que tout le plumage soit remplacé. Aucune différence d'intensité de la teinte bleue n'apparaît plus entre les différentes générations de plumes.
   
Détails        
         
   
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Son bec long et puissant lui permet d'ouvrir par martèlement de grosses graines qu'elle coince dans l'écorce d'un tronc. Contrairement au pic elle ne peut s'appuyer sur la queue pour creuser le bois mais  faute d'être un ciseau à bois ce bec constitue une merveilleuse truelle.

 

Les plumes sétiformes nasales recouvrent les narines et d'autres en forme de poils protègent les commissures du bec.

 

Ses courtes pattes prolongées par des doigts robustes  terminés par des griffes puissantes  lui permettent de s'accrocher au tronc et de le parcourir en tous sens et notamment la tête en bas.

         
  Pneumatisation ou Ossification du crâne  
     

Selon les auteurs, l'ossification (L. Svensson) ou la pneumatisation (L. Jenni) caractérise l'évolution du crâne chez les passereaux. Au moment de l'envol, une seule couche osseuse constitue le crâne (14a). Rapidement, le cerveau acquiert la taille adulte ce qui entraîne  une perte de poids et de volume. Il en découle la formation d'un espace vide sous la couche osseuse primaire (16). Ce vide va être progressivement (16) comblé par une structure qui forme « un panneau sandwich ».

 Sous la couche osseuse existante, un système réticulé  se met en place progressivement et une nouvelle couche osseuse le recouvre par l’intérieur du crâne (17-18). Ce phénomène constitue une structure solide et légère.  L’évolution part simultanément de la base du crâne et du bec, elle se développe vers le sommet en un laps de temps variable suivant les espèces (19). L'observation de l'état de croissance de cette nouvelle paroi s'avère un  critère d'âge infaillible.

 

 

 

 
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16   17   18   19
     
 
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Ces images sont purement didactiques, l'observation du plumage chez le merle et le verdier suffit pour déterminer leur âge.
 20. Ce merle en plumage postjuvénile correspond  au schéma (17-18): une pneumatisation incomplète  du crâne.  La "fenêtre" (A) montre la simple couche osseuse  d'aspect rougeâtre uniforme, en (B) la double couche complètement formée apparaît  blanchâtre et irrégulière  et en (C) le processus en évolution établit la liaison entre les deux étapes (A et B).

 

 21. Un verdier adulte montre une pneumatisation totale, il ne peut  donc plus présenter de "fenêtre", la deuxième couche osseuse est fermée (19). On distingue grâce à un grossissement photographique important :
1. un repli de la peau
2. le rachis des plumes décoiffées
3. le réseau formé par la couche intermédiaire entre les
    deux couches osseuses.
4. la teinte rose blanchâtre du crâne
L'observation de ce critère infaillible demande une grande expérience, il n'est à envisager que pour les cas difficiles.

 
Documentation
                 
       
                 
   
   
  ã G Gast mai 2011