125 100 90
  Angle naso-frontal très plat.  
1   2   3
   

Acrocephalus signifie "tête en pointe"(1-3); le bec fin prolonge imperceptiblement la calotte crânienne .
Cette famille comprend les rousserolles et les phragmites.  Sur le terrain, le chant  s'avère le meilleur critère d'identification; doux, mélodieux, ponctué de nombreuses imitations pour la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris);  beaucoup plus dur et moins mélodieux chez la rousserolle effarvatte (acrocephalus scirpaceus) et il comporte des notes puissantes,
 

rauques et râpeuses chez la rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus).
Les phragmites (3) différent nettement des rousserolles, l'identification de l'oiseau en main ou sur le terrain ne pose aucun problème
Par contre si de juillet à septembre, les rousserolles en main ne présentent guère de difficulté pour la notation ....... de l'âge, la distinction entre  verderolle et effarvatte   s'avère très délicate surtout pour les jeunes oiseaux.
Chants :Selon de degré de protection de votre ordinateur un déblocage temporaire sera nécessaire verderolle - effarvatte - turdoïde - phragmite des joncs


Ces espèces ne présentent aucun dimorphisme sexuel; mâles et femelles ne peuvent déterminés ni par l'observation du plumage ni par les mesures biométriques. Parfois, en début de migration des adultes, on peut relevé la présence de ce qui fut une plaque incubatrice  chez certaines femelles.
 
Mue et migration
   

Les rousserolles et phragmites effectuent,  dans les quartiers d'hiver, la seule mue complète  annuelle;  en zone de nidification une mue partielle se limite aux plumes du corps et de la tête  aussi bien pour les adultes que pour les jeunes . 
Il en  résulte qu'en été-automne les adultes >1Y avec des plumes de vol datant de la mue prénuptiale précédente affichent une usure plus importante que les oiseaux de 1Y avec des plumes de vol de la 1ére génération. 
Toutes rousserolles ou phragmites capturés au printemps  seront donc en plumage frais quel  que soit le nombre de mues prénuptiales effectuées; ils seront notés  >1Y.

Mue partielle, plumes en fourreau.


La verderolle migre par le voie de l'Est et hiverne sur la côte Est de l'Afrique du sud, après avoir parcouru de 5.000 à 12.000 km. Elle nous revient fin mai début juin, les mâles repartent déjà à la mi-juillet, âge maximum constaté 9 ans 1 mois.
L'effarvatte, la turdoïde et les phragmites migrent par la voie Sud-Ouest  et hivernent au sud du Sahara.


L'effarvatte parcourt  de 3000km à 9000km, et séjourne chez nous de fin avril à fin septembre; la longévité maximale  12 ans 10 mois.
La turdoïde parcourt  de 3000km à 10000km, et séjourne chez nous de fin avril à début septembre; la longévité maximale  10 ans.
Le phragmite des joncs parcourt  de 4000km à 13000 km, et séjourne chez nous de fin avril à début septembre; la longévité maximale  10 ans 1 mois.

     
         
   
Effarvatte   Turdoïde   Verderolle
Détermination de l'âge
 
 
   
   

Les photos de gauche montrent des rémiges fraîches (juvéniles) chez un oiseau de l'année (1Y)  tandis que les rémiges des photos de droite affichent une usure perceptible chez un adulte >1Y ayant effectué au moins une migration. La différence de teinte n'est pas un critère fiable pour différencier verderolle  et effarvatte car  toutes les plumes muées en Afrique subissent une décoloration due à l'usure et à l'exposition au soleil.

             
     
             
Rectrices fraîches; oiseau postjuvénile1Y   Barres de croissance résultat d'une carence lors de nourrissage 1Y   Usure normale, le 13/8/03 >1Y   Très forte usure, le 11/07/96 >1Y
Comment cet oiseau va-t-il pouvoir migrer ?
       
 

En été-automne, une coloration et une brillance différente peut être observée pour l'iris des rousserolles en fonction de l'âge.
Une étude réalisée sur l'effarvatte montre l'évolution de l'iris, de la couleur des pattes et les taches sur la langue. Accessible en langue suédoise avec résumé en anglais à l'adresse:
http://www.falsterbofagelstation.se/arkiv/pdf/125.pdf
Pour obtenir l'image récapitulative cliquez ici

       
Identification des rousserolles
 
a) Rousserolle turdoïde
 
     
                        4
z5  

6

7

           
       
 

La robe de la turdoïde diffère peu de celle de ses cousines mais elle s'en distingue nettement par la taille, l'envergure et le poids. Oiseau des marais, la turdoïde volante se capture difficilement dans les filets verticaux; baguée au nid avec des bagues de couleur elle peut être contrôlée visuellement sans nécessité de capture.
Cet oiseau capturé en migration le 14-08-1996 à Jupille   avait été bagué au nid le 21 juin 1996 en compagnie de deux autres pulli à Ens (Ramberg) en Hollande soit une distance parcourue 219Km . Agé de +/- 75 jours, ce jeune oiseau, prend avec un sens inné de l'orientation la direction 185°  vers l'Afrique.
Capturé un oiseau  bagué au nid permet de récolter des informations objectives quant à sa date de naissance et par conséquent sur l'évolution de son plumage.

8   9  
 

B) Rousserolle verderolle et effarvatte

 
La verderolle montre les exrémités de 8 primaires pour autant que la tertiaire T7 soit en bon état.    
10   11   12
 

Les critères visuels d'identification
Le baguage en Belgique des rousserolles en migration nocturne   a connu une progression spectaculaire avec l'introduction de la repasse  du chant.
Les oiseaux doivent se nourrir et reconstituer leur réserve de "carburant"  cette halte quelque peu organisée, permet de capturer un grand nombre d'oiseaux  qu'il faut identifier sans erreur.
L'observation de critères visuels ne constitue pas une sécurité totale même pour un bagueur expérimenté.
10. En position idéale, la verderolle montre l'extrémité de 8 rémiges tandis que l'effarvatte n'en étale que 7 mais attention à l'usure ! (référence:les oiseaux de Suisse)
11- 12 les nuances de coloration très ténues varient avec la lumière et l'usure du plumage.
13-14 En théorie, le croupion n'est jamais brun roux chez la verderolle mais comme le montre les photos la différence est ténue.

13   14  


Critères biométriques
 

   
     
15   16   17   18
   

Pour que ces critères soient fiables, il faut évidemment que les mesures soient relevées avec précision.
Photo15 : la mesure de la longueur du bec de la pointe jusqu'aux plumes ou jusqu'au crâne sera prise avec un compas à pointes sèches émoussées et reportée sur une règle graduée. L'épaisseur de bec prise  au vernier à l'arrière des narines  intervient dans la formule de Wallinder.
16. Formule alaire: WP en P3; P2 présente une échancrure (notch) au vexille interne (le détail en (a), aligne par glissement  la notch cachée ). Chez la verderolle la projection de la notch sur le reste de l'aile (ligne b) tombe  en P8 ou au-dessus tandis que chez l'effarvatte elle correspond au moins à P9.
Chez certains oiseaux la ligne passe entre P8-P9 et donne une observation inexploitable.

Un bonne méthode pour ce relevé consiste à tracer la ligne (b) sur un carton, y aligner la notch et la maintenir; ensuite refermer les plumes les unes sur les autres pour localiser la primaire correspondante à la ligne (b).
Ce truc facile et  précis  facilite l'évaluation de la projection entre P9 et P

17-18. les échancrures : Chez les deux espèces, les échancrures constituent un critère important. Elle se révèle dans la majorité des cas plus courte et plus diffuse (17) chez la verderolle que chez l'effarvatte (18).
toutefois, ce critère n'est pas absolu en raison du chevauchement des mesures extrêmes.
 La mesure doit être relevée au compas de l'extrémité du rachis au point d'élargissement du vexille.

   
La plus grande couverture primaire.Rémige primaire P2Rémige primaire P1.Troisième plume d'alula.Ecart entre P1 et la plus grande CP.    
19   20   21

19. Selon Svensson, la différence de mesure entre P1 et la plus grande GC  varie  :
chez la verderolle de +0,5 à - 5mm
chez l'effarvatte de +2 à - 4 mm
Ce critère est peu utilisable en raison du chevauchement et de la difficulté d'obtenir une mesure précise sur un oiseau vivant.
20. la mesure du bec de la pointe aux commissures a fait l'objet d'une communication dans le bulletin des bagueurs .

21. La formule préconisée par Walinder     montre l'ampleur du problème :
A-(BxC) supérieur à 8,5 pour effarvatte, inférieur à 8 pour verderolle avec A longueur du bec au crâne, B épaisseur du tarse, C largeur du bec aux narines (photo 15).
La mesure de B et C difficile à relever risque d'être entachée d'imprécision et l'intégration dans une formule mathématique  peut donner un résultat trompeur.

   
 
Synoptique des critères biométriques (selon Svensson)
   
   
Observations personnelles
 
     
22   23   24   25
   
Chez les rousserolles, les commissures du bec  sont protégées par des vibrisses.
Ce détail très particulier ne fait pas partie des observations habituelles, en visionnant des gros plans de la tête, force a été de constater que certaines rousserolles portaient 4 vibrisses et avaient été identifiées comme verderolles (22-23).
 
Le "Cramp" volume VI page 212 précise que pour les effarvates il y 3 longs poils aux commissures (24-25), mais ne donne aucun détail concernant la verderolle.
Il faudrait pouvoir observer un grand nombre d'oiseaux pour conclure tout d'abord que beaucoup de rousserolles portent 4 vibrisses et ensuite qu'elles sont bien des verderolles.
   
Bilan des captures en Belgique en 2012
 

Nom français

Pulli Volants Total Nom français Pulli Volants Total
Rousserolle effarvatte
Rousserolle turdoïde
Rousserolle verderolle
 
3

12
65383
43
9336
65386
43
9348
   Phragmite aquatique
   Phragmite des joncs

4
105
12530
105
12534
Rousserolle des buissons *
Rousserolle Isabelle *
  1
1
1
1
     *  Oiseaux rares ou égarés soumis à homologation
 
La fauvette à tête noire avec 153.195 oiseaux bagués représente le chiffre le plus élevé des 680.772 captures totales.
 (Données IScNB)
 
 
 
Les phragmites http://www.ibercajalav.net/img/355_AquaticWarblerApaludicola.pdf  
 
1   2   3
   
   
   
    4    
         
1-3. Plus petit que les rousserolles, les phragmites s'en distinguent par un plumage rayé de - brun et de noir mais présentent une tête en pointe propre aux Acrocéphalus. Le dessin de la calotte crânienne permet de distinguer le phragmite des jonc du phragmite aquatique très nettement plus rare en belgique. Le phragmite des joncs montre un large sourcil blanc crème séparant les joues brun chamois de la calotte sombre rayée de brun noirâtre (4-5). Le phragmite aquatique présente une bande médiane jaunâtre bien définie au sommet de la tête .
 (Voir :http://www.ibercajalav.net/img/355_AquaticWarblerApaludicola.pdf)
5        
Détermination de l'âge
         
   

L'étude, C.P.F. Redfern & P. J. Alker. plumage development and post-juvénile moult in the Sedge Warbler Acrocephalus Schoenobaenus - Avian Biol 27: 157-163constitue l'article le mieux documenté sur la question d'une mue postjuvenile.  Pour la détermination de l'âge les critères énoncés ci-dessus pour les rousserolles restent applicables. Au retour de migration tous les oiseaux sont notés >1Y c-à-d âge inconnu. A partir du mois de juillet, l'oiseau en plumage frais (6) est un jeune  noté 1Y tandis que l'adulte (7) présente une usure perceptible aux plumes de vol et aux GC.                                                                                      

6   7    
   
 
ã G. Gast
octobre 2013