Identification


La pie bavarde (Pica pica)se reconnaît facilement, toute vêtue de noir et de blanc. D'une élégance raffinée, très agile, capable de fuir rapidement, elle s'implante de plus en plus aux abords des maisons.   Effrontée, à la fois hardie et très méfiante, elle profite du voisinage de l'homme et visite les nourrissages destinés aux ramiers et tourterelles.
La  queue peut atteindre 280 mm (Allemagne), elle la porte sans jamais la laisser traîner au sol.

 

Elle constitue évidemment un signe distinctif visible même en vol.  Elle est étagée comme chez la mésange à longue queue et les plumes s'appuient les unes sur les autres.

Cette structure évite les grands porte-à-faux et garantit une bonne résistance à la flexion et à l'usure.
Ci-dessus,  l'usure des rectrices centrales reste faible. 

 
Détermination du sexe
 

La distinction du sexe des pies  se révèle impossible par l'observation du plumage. En période de nidification l'examen du ventre et du cloaque reste un critère valable.
Pour un certain nombre d'oiseaux, les mesures de l'aile et de la queue permettent la détermination.

Le diagramme ci-dessous (pour L A uniquement) montre les limites de la méthode en raison du chevauchement des mesures. Les oiseaux juvéniles ou postjuvéniles qui affichent des mesures plus courtes doivent d'abord être isolés et traités selon des mesures spécifiques différentes.

 

 

Mâle adulte                              189  

201

Femelle adulte            175   195

Détermination du sexe

       

Femelle

Sexe indéterminé Mâle  
 
Détermination de l'age
 
Plumage juvénile
 
 

Le plumage juvénile apparaît plus terne sans la brillance caractérisant l'adulte. En main, l'observateur peut constater une structure plus lâche des plumes due à la faible densité des barbules. Le plumage du corps peu isolant sera remplacé quelques semaines après l'envol. Les rémiges et rectrices plus courtes que celles des adultes résisteront jusqu'à la mue postnuptiale. Les commissures incomplètement cornées et l'iris gris ou gris bleuâtre constituent des critères temporaires.
Le dessin des rémiges P1 et P2 qui ne seraient muées que lors d'une perte accidentelle correspond à l'image suivante.

   
Plumage postjuvénile  
   

La mue postjuvénile débute 4-6 semaines après l'envol. Elle concerne les plumes du corps les couvertures alaires, parfois des tertiaires et les 2 rectrices centrales. Dans nos régions cette première mue se termine généralement en septembre. L'émargination de P1 et la longueur de partie  noire à l'extrémité de P1 et P2  permettent de repérer le plumage postjuvénile et de noter l'oiseau  1Y/2Y. La mesure a sur P1 vaut de 10 à 31 mm et b de 16 à 17mm. Un faible chevauchement existe, il convient de vérifier les deux mesures. En fait ces plumes appartiennent à la première génération et ne sont pas muées avant la mue postnuptiale.

 

 

Plumage postnuptial  
   

La mue postjuvénile concerne l'entièreté du plumage et les primaires se renouvellent à partir de  P10 en juin et se terminent par P1 après +/- 105 jours (documentation 10). Les plumes P1 et P2 de la 2ème génération et plus montrent: le vexille interne nettement plus émarginé pour P1 des mesures a =  <13mm et b de 3 à 15 mm.

 

 

La mue postjuvénile
         
   
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La première mue complète effectuée par la pie intervient dans sa deuxième année après la première nidification. Les mues postnuptiales suivantes concernent également tout le plumage ce qui rend impossible la détermination du nombre de nidification. Chez d'autres espèces de gros oiseaux, (Goélands, Mouettes  Rapaces...) il existe des phases intermédiaires entre le juvénile et l'adulte.
1. Au printemps, la décoloration et l'usure apparaissent sur les rémiges externes P1- 5 principalement chez les oiseaux de 2y.
2. Les primaires se renouvellent de l'intérieur vers l'extérieur,  la plume courte ( h ) situe la limite des plumes renouvelées fraîches et noires par rapport à celles de gauche décolorées et usées.
3. Les primaires correspondent aux couvertures primaires (CP) et muent de concert. Les Cp externes et les alula ( m ) ne sont pas encore muées.
4. S1 (h)  est implantée à la suite de P10, mais pour conserver une capacité de vol suffisante, elle mue plus tard. Les secondaires muent de l'extérieur vers l'intérieur.
5. Les Rectrices centrales R1 et R1' muent les premières, cependant elles sont  rapidement suivies des paires voisines pour recréer la structure  autoportante de la queue.
Cet oiseau avait été bagué comme 1Y le 15-12-2001 et repris le 02-08-2002; il effectuait, avec certitude, sa première mue totale.

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Détails  
   
   
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1.- 2. Les membranes nictitantes  constituent des lunettes solaires rétractables. Ces troisièmes paupières translucides mais protectrices se déplacent horizontalement. Les reptiles et certains mammifères possèdent également cette particularité de l'oeil. Le flash annulaire de faible NG n'a

jamais déclenché la mise en place de cette protection. Il a fallu, par hasard, photographier un oiseau en plein soleil pour présenter cette photo (2).
3. Des plumes sétiformes implantées à la mandibule supérieure protégent les commissures. D'autres  sont dirigées vers l'avant à la mandibule inférieure.

         
   
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4. Une importante toison partant du front recouvre totalement les narines et caractérise les corvidés. L'utilité de ces plumes n'apparaît pas clairement, servirait-elle  de filtre à poussières ou à réchauffer l'air froid hivernal , aucune étude ne le prouve?

5. Le dessous du bec et le haut du menton portent également des soies éparses.
6. L'iris prend une teinte brun foncé définitive avant le premier hiver.

 

 


©  Copyright 2005  Gaston Gast -