IDENTIFICATION
 
 

En main, le rougequeue noir mâle adulte  (1) s'identifie aisément, la femelle (2) et le juvénile ne présente non plus guère de difficultés. La vérification de la formule alaire doit dissiper les doutes et une éventuelle confusion. Chez le rougequeue noir (3), P4-5 (rarement  P3) constitue habituellement l'extrémité de l'aile ("Wing-point"), les rémiges primaires P3-6  portent une émargination du vexille externe. Chez le rougequeue à front blanc(Phoenicurus phoenicurus) (4), P3-4  constituent le point extrême de l'aile, l' émargination se limite à P3-5.

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  Les deux rougequeues justifient leur nom,  cependant la queue rouge, s'avère un critère d'identification insuffisant  car le rossignol philomèle (Luscinia megarhinchos) arbore également des rectrices rouges. 
En main, l'observation des rectrices centrales R1-1' constitue un critère d'identification bien visible. Chez les deux rougesqueues (5), ces rectrices apparaissent brunâtres  et contrastent avec les latérales rouges tandis que chez le rossignol (6) la teinte de la queue  nettement plus uniforme.  
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SEXE
 

Capturé en compagnie de la femelle (2) déjà baguée (8930146, le 12-04-2005) et d'un deuxième juvénile, cet oiseau (7) pourrait, à distance,  être considéré  comme une femelle.
En main, les commissures incomplètement cornées, le plumage typique de tout oiseau juvénile, la fraîcheur des rémiges et rectrices le désigne comme 1Y de sexe  inconnu.
L'observation du plumage et des mesures biométriques ne permettent pas de  déterminer le sexe des juvéniles.
Chez un mâle (8) en plumage adulte, l'usure des plumes rend la calotte de plus en plus gris clair.  avec l'avancement de la saison.
Un oiseau qui montre un panneau alaire blanc est un mâle adulte, un  jeune mâle ne présente pas cette caractéristique (voir détermination de l'âge)
La femelle (9) de teinte gris ardoisé se distingue aisément du mâle adulte. Après l'envol des jeunes, définir l'âge de l'oiseau devient primordiale avant d'envisager la détermination du sexe.

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Détermination de l'âge
Essentiellement basée sur la mue; 1
Documentation: 10 page 68; 9 page 96, 7 tome V page 693
 
L'oiseau juvénile  
  10a   10b
       

Les oiseaux juvéniles des photos 10a et 11b ont été observés  pendant 9 jours avant leur capture. Ils appartiennent à une même nichée précoce; en main ils  semblent vigoureux, en  bonne santé et sans parasite.

 Ils ont été relâchés ensemble et revus sur le site pendant plusieurs jours.
La différence de développement des commissures, critère temporaire, étonne et montre  une hiérarchie de comportement au nourrissage.

   
 
11   12

L'oiseau 11 capturé 21 jours plus tard appartient à une autre nichée et son développement se situe entre des deux premiers
Le plumage juvénile présente une teinte de base grise, une structure de plumes lâche, les lisières des grandes couvertures apparaissent distendues et de teinte  brun clair (12).
Svensson (documentation  8 page 118) donne un critère d'âge  basé sur la 6ème rectrice (13) ; la partie distale foncée du rachis  mesure de plus de 9mm (a) et une teinte sombre apparaît à l'extrémité du vexille externe (b).
La détermination du sexe reste impossible par l'observation de plumage, l'oiseau ressemble toujours à une femelle adulte.

 

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L'oiseau postjuvénile  
   

Cette mue comprend  la tête, le corps, les petites et moyennes couvertures, les grandes couvertures internes (le plus couramment GC 9-10) et  rarement   des tertiaires (12,3%). Les plumes de vol rémiges et rectrices ne muent pas. Une mue prénuptiale généralisée n'est pas confirmée bien qu'elle apparaisse chez quelques individus (documentation 9). Ci-contre, la flèche (a) constitue la limite de mue, à droite (b) des plumes renouvelées plus grises donc postjuvéniles tandis que (c) à gauche les plumes juvéniles retenues gris brun. La tertiaire T9 (t) ne mue que dans 5% des cas, ici elle affiche un début d' usure.

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L'oiseau postnuptial  
Le mâle      
   
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Le mâle en plumage postnuptial ( 1 et 15) se caractérise par un panneau alaire blanc bien visible (15-16b) et un plumage de corps gris noir et noir. Les couvertures alaires (16a) ne montrent aucun contraste, elles appartiennent à une même génération. L'usure des plumes qui débute toujours par une décoloration (17a) ne constitue pas un critère. 

Celle-ci ne peut être confondue avec la partie foncée en (13) d'une plume juvénile. La longueur de la partie noire du rachis (17b) vaut moins de 8 mm.

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La femelle

     
18   19   20   21
   

La tête de la femelle (18) ne bénéficie pas, comme le mâle, d'une modification d'apparence due à l'usure des plumes. Celle-ci parfois importante (19-20),  permet de séparer la femelle nicheuse du juvénile, mais pas plus que la plaque incubatrice, elle ne

définit l'âge soit 2Y ou >2Y. Chez l'oiseau en plumage postnuptial de >1Y ou >2Y, l'observation des grandes couvertures (21) ne doit  refléter aucun contraste, le rachis et l'extrémité de R6 correspond également à la photo (17).

   

Détails

 
   
22   23   24

22. Des plumules gris clair entourent un oeil à l'iris brun foncé ou même noir brunâtre.
23. Quelques poils (a) garnissent les commissures.

Une membrane couvre la partie supérieure d'une narine ovale et assez petite.
24. Pattes et orteils fins et noirs, l'oiseau se bague en 2,3mm.

   
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©   2005  Gaston Gast